J’écris (5)


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Et Dieu dans tout ça ? disait Jacques.

Les croyances et moi avons eu des rapports bizarres. Peut-être aussi aujourd’hui, sur le tard, envoient-elles quelques effluences que je respire encore. Attention : je dis « croyances » et non « religions »…

Je vous propose de remonter une nouvelle fois jusqu’à ma vie de jeune homme, période particulière car pour partie j’effectuais ma scolarité dans un lycée de curés en plein Kreiz Breizh, le public m’ayant rejeté de son système. Je n’en ai pas voulu à ce dernier puisque j’y ai fait carrière … peut-être à charge de revanche !

Les poèmes utilisent « Dieu » à des fins  portant surtout le signe de la révolte politique. Gare au mysticisme …

Pour finir cette page dans la bonne humeur, je vous propose une nouvelle écrite 40 ans plus tard, dans un tout autre style très revigorant, nouvelle dont vous avez pu avoir un premier aperçu dans un extrait publié en 2020 page 2.

Ah ! l’amour …

Évocation

Regarde ton grand monde, Jésus-Christ
De tes yeux vois comme il est triste
Eh oui, on t'a trompé sciemment
Pendant que les Pontifes t’étouffaient d'encens.

Respire cette odeur âcre dans ton Église
Le Prêtre sous sa soutane a senti la brise
Et a sorti ses crucifix d'or et ses fusils
Pour défendre le Vatican, sa Patrie.

Touche la douleur de ceux de la Terre
Qui croyaient en Dieu ton père,
Quand ils ont senti que de ce pays
Ils ne faisaient plus partie.

Goûte cette nourriture spirituelle
Qu'on leur a servi dans des écuelles
Dans leurs cantines désaffectées ils prient
À l'Église, au Temple ou à la Mairie.

Écoute leurs éternelles prières
Qu'ils récitent entre deux guerres
Pour oublier que tu n'y peux rien, Jésus-Christ
Écoute, et entends ma plainte, si tu existes.

(in Zénith – Quintin le 1er octobre1974)


Retour

Quand un oiseau passe au-dessus d'un volcan
Il se brûle les ailes, Bon Dieu, il se brûle les ailes
Car il a oublié qu'un volcan crache et rend
Comme le temps, ce qu'il a pris de la terre et du ciel.

Quand les souvenirs regagnent l'âme
Quelquefois ils font mal, Bon Dieu, ils font mal
Car on a cru qu'on pouvait oublier cette flamme
Le feu du volcan, qui a brûlé nos mains sales.

Quand nos pensées se sont envolées comme l'oiseau
Elles reviennent, Bon Dieu, elles reviennent
Car elles ont peur de l'oubli comme de l'eau
Et dans la lave du volcan se battent et se démènent.

As-tu déjà pensé à cela Bon Dieu ?
Tes archanges se sont-ils aussi brûlés les ailes
Dans ce volcan si grave et si cruel ?
As-tu déjà pensé à cela Bon Dieu ?

(in Zénith – Quintin le 17 octobre 1974)


                                     « Hommes bien-pensants vous qui n'attendez que la mort, 
                                        prenez ma vie qui n'est plus qu'une illusion. »

Hymne à la mort

Seul dans l'immensité de ma peine
Je m'accroche à ce désespoir de déraison
Pour m'éloigner vers des mortes plaines
Et seule ma conscience de plomb
M'empêche d'y rester et d'oublier.
Mon destin se plonge dans des sabbats ;
Satan guide mes pas amers et laids
Dans l'enfer de ma vie peuplée de rats.
Il me déchire dans la folie forcée
M'oblige à me battre contre mon âme
Me présente des rêves déjà trépassés
Se transforme en cauchemar et me damne.
Je pense mon corps comme un martyr ;
Dieu prend ma vie, y met une auréole
Balaye de mon visage tous ces sourires
Comme pour me priver de cette parole.
Il m'appelle et je ne peux l'entendre
Car il n'est que le mythe de ma pensée
Ne pouvant parler ce langage tendre
Qu'il ne comprend plus qu'à moitié.
Je n'existe plus dans les autres
Et mon corps est trop lourd
Pour mon seul esprit de chantre ;
Je m'enferme dans ce songe et deviens sourd.
Ce n'est plus un au revoir à l'enfer et aux cieux
Aux hommes, à la terre, à moi, ce n'est plus qu'un Adieu.

(in Zénith – Quintin le 15 novembre 1974)


Voici la réponse que j'ai apporté en 2013 par une nouvelle censée mener à la vérité. Avec humour, tendresse et volupté Michel Lange vous raconte son itinéraire :

" Je m’appelle Michel Lange.
Je suis le messager de Dieu.
Cela peut paraître bizarre, pourtant c’est vrai.
[...] "         suite sur PDF ci-dessous 

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